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Fédération équestre royale de Belgique

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Le Nekkerhal a littéralement explosé mardi après-midi lorsque Gilles Thomas a remporté, devant son public, la Longines FEI Jumping World Cup, presented by BMW. Dans une ambiance électrique, le cavalier belge a offert au public une victoire riche en émotions, acquise au terme d’un barrage haletant, où le suspense est resté intact jusqu’au dernier concurrent.

En selle sur sa jument ultra-rapide, Thomas a tout donné lors du barrage. Une faute lui a coûté quatre points de pénalité, mais son temps canon allait finalement faire la différence. Sur le moment, le Belge ne cachait pourtant pas sa déception.
« J’étais vraiment frustré après mon parcours, » confiait-il. « Mon cheval est extrêmement rapide et j’ai peut-être pris un peu trop de risques dans le double. »

La pression jusqu’au bout

Avec Daniel Deusser encore en lice comme dernier cavalier, l’attente fut interminable. « Honnêtement, j’avais très peur de Daniel. C’est un vrai gagnant. Il pouvait simplement viser un sans-faute, » expliquait Thomas, qui n’osait presque pas regarder l’écran depuis le paddock.

Lorsque le verdict est tombé, la déception s’est soudain transformée en incrédulité, puis en joie immense.
« Je me disais déjà : encore une deuxième place, comme l’an dernier. Et tout à coup, des gens sont venus me féliciter. C’était un moment complètement irréel. »

Une soirée aux couleurs belges

La victoire de Gilles Thomas a donné une saveur toute particulière à cette étape de Coupe du monde à Mechelen. Porté par un public belge exceptionnel, le cavalier s’est senti pousser des ailes.
« Le public a été incroyable toute la semaine. J’ai vraiment l’impression qu’il me pousse à me dépasser. C’est peut-être pour ça que j’ai pris ce petit risque supplémentaire au barrage. Je n’étais pas venu ici pour finir deuxième. »

Le parcours, signé par le chef de piste Bart Vonck, s’est révélé aussi exigeant que juste : seuls cinq cavaliers ont accédé au barrage et aucun n’a réussi à rester sans faute. « On cherche toujours le bon équilibre, » expliquait-il. « Ni trop facile, ni trop difficile. Aujourd’hui, ce sont de petits détails qui ont fait la différence. »

Podium et perspectives

Derrière Thomas, le Suédois Marcus Westergren a pris une belle deuxième place, tandis que l’Allemand Patrick Stühlmeyer complétait le podium. Mais la soirée appartenait avant tout au camp belge. Le directeur sportif Peter Bollen savourait lui aussi ce moment fort : « Des tribunes combles, une ambiance incroyable et un vainqueur belge… que demander de plus ? »

Pour Gilles Thomas, cette victoire est l’apothéose d’une saison exceptionnelle.
« Après tout ce que cette année m’a apporté, terminer ainsi est fantastique, » concluait-il. « J’avais plaisanté en disant que j’arrêterais si je gagnais ici, mais rassurez-vous : je continue. Le grand objectif, maintenant, c’est le championnat du monde à Aix-la-Chapelle. »

Cette édition de la Coupe du monde a une nouvelle fois montré ce qui fait la force de Vlaanderens Kerstjumping : du sport de très haut niveau, des émotions à l’état pur et un public capable de porter son champion jusqu’à la victoire.

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